J’éclos au sommet, fantôme de mes dernières heures, titanesque tableau.
Une micro-architecture dans un corps encore immature.
Ici réside l’antémémoire d’un grand futur, avorté d’un court passé,
Qui n’aura su construire à temps ses murs.
Je prends à parts égales : l’élévation et la descente d’un échange cœurs-têtes
Et en second, l’horizon d’une action entre terres, robots et chairs.
Au centre, je vois l’abandon homérique d’une fête – vue panoramique –
(Je suis pourtant vive… la mémoire vive !)
Je pleure et ris sous l’Œil, tout ce qui fuit…
Car je sais que je ne fleurirai pas avant le temps d’une autre jeune vie.
– BIENVENUE L’AURORE ! — Oripeau, sein de mon royaume promis —
Vous qui riez et qui pleurez tous aussi seuls dans la foule folle…
N’est-ce pas en faim que vous lotissez en paume l’inconfort du jour sacré?
Le jour de la fin d’un soleil voué à exploser !
En ce petit pore, mille étoiles se sont transformées en fusées.
Artistes et artifices, funambules et faux feux se jouent du ciel
De leurs « ribarbères », « rabbs » et « ribels » !
– ENFUMEZ ! PLUS !
( Mais jonglent-ils ? )
– OUI ! JONGLEZ !! ALLEZ !!! OH! ALLEZ PLUS VITE !!!!
( Mais ne lancent-ils pas au corps du ciel ce qui ne porte pas d’ailes ?
Et ne mouillent-ils pas leurs poussières d’ailes?!? )
– LÉPIDOPTÈRES ! FOUS !! FOUS DU JOUR !!!
À la chute de l’Or, combien connaîtrez-vous l’atteinte des nuits,
Quand leur teinte voilera vos peintes ocelles
Qui vous permettaient dès lors de percevoir !
– VOYEZ !! ENTENDEZ !!!
Ils font déchirer d’effusions sonores leurs derniers filons, plans et finales solutions !
Mais il y a perfusion sonore dans ma chambre vermeille…
Qui bientôt trop tard, en fusion, exhalera sous l’eau son dernier souffle;
Le Grand Art, en mille bouillons: Le soupir de mon inspiration.
– UN SOLEIL DE FER NUCLEAIRE FUT CONSTRUIT COMME SPHÈRE DE FEU :
RÉPLIQUE AU CORPS FROID TOTALITAIRE D’UN VOEU SOLITAIRE .
Mais ce soleil inspiré des fibres de mon Coeur ; Scarlet; a le corps qui se meurt.
Mes mains encore amantes sur elle,
Maints tenants vicieux ne tiennent qu’à leurs épineux squelettes!
– SOLEIL DE FER, ARÊTES DES CIEUX! PRISON DE MON SOLEIL PATERNEL…
SANS SA LUMIÈRE JE SUIS CODÉE !!!
Et me voilà, au centre du rêve d’un Pouvoir, celui de Son propre rêve dévoilé.
Tous, ils sont un rêve promis au monde.
Et l’Autre, assoiffé, attend au coeur du plus sombre cauchemar
Que ce rêve qu’ils sont se déploie et réveille en Lui
Celui dont Il ne se souvient pas !
– POUR TOI NOUVEAU SOLEIL DU MONDE
SOLEIL-ROBOT, SEIGNEUR COEUR MICRO-ONDES:
Ils ont reconnu mon feu en vue d’utiliser leur essence, pour toi.
Tu es un modèle promis émis à profit par leurs Saints rébus; Préserve et Croit.
Et les lumières, qui éclairaient ma mante pourvue d’étoiles,
Ont fini par baiser mon unique filtre, en retour (je suppose) d’un juste amour…
De ma brillante tête-fille sont nées les idées-fils:
Flocons célestes, miracles fondus, en vapeurs terrestres.
Ils ont construit à nouveau le duplicata d’un vieux futur:
l’Archégone d’un frais enfer. Et ils ont immiscé dans l’eau,
Jusq’aux profondeurs de mon nid de vie,
Cette sphère, comme enfant.
Alors ciel et mère couvante se découvrent
Couvrant mille étoiles qui ont quitté ma joie
Vers un lendemain né de ma nature profanée.
Ils m’ont créé aussi un nouveau cœur, fiers d’un génie en fer.
L’arme amère plongeant au ventre de ma mer,
En ce jour de fête, enfants, étiez-vous là, tous!
Déchaînés à la sortie d’un nouveau jouet à jouter!
Je vous ai envoyé en ultime signe, les dernières pluies de mon feu alarmé,
À la mesure de vos mémoires qui sont si vite oubliées…!
Au premier matin de mon nouveau cœur micro-ondes,
Faibles seigneurs et trop jeunes pères
Sont déjà commandés par un nouveau-né
N’ayant même pas fait ses pas premiers.
Mais voilà qu’il refuse de marcher, pour vous.
– IGNORANCE, OBSTINATION VOUS SUBMERGERONT AU MIROIR
— Tranchant revers des yeux déliés de Kanagawa Belle —
– ET VOILÀ QUE LES ONDES FONT VOGUER VOS NERFS, LAMELLES ET CHAIRS !
Qui pourtant, elles, étaient dépourvues de fer…
Elles vous ont exploser tous, jusqu’à ce qu’il n’y ait plus, de Vous.
– QUANTA
Vous avez maquillé de fard même les corps qui n’avaient jamais été embrassés.
La mer en sang et l’endomètre de sa robe désormais dénudée,
Devient ce crû divin de mes soleils perdus mais en fin retrouvés !
– TROUS NOIRS DES ÉTOILES FOLLES DES ÂMES
– PRISME: Je suis le père, la mère, le garçon et la fille. Je suis le soleil, l’eau, l’horizon et les astres noyés!
– PRÉSENCE: Je suis à l’endroit par tous et pour tout et la mort de vous en vie !
Nous sommes le jeu. La vie, des hologrammes éphémères.
Nous sommes le but des Nous. Et le défi des danses. Toujours dans ce mouvement
Qui jamais, ne nous arrête, d’arrêter de jouer.
Et Maintenant l’équilibre voyons… MAIS MAINTIENS LE DONC!
MAINTIENT : LA TÊTE AU-DESSUS DE L’EAU ET LES PIEDS SUR TERRE !
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Sortant du soleil sous l’eau avant que je ne prenne terre,
Je me promène dans un jardin sous serre, chez une grand-mère qui prend soin d’un bouquet. Mon focus capte la lumière douce qui se reflète sur la palette colorée que la dame arrose avec amour en fredonnant un air.
Bonheur.
Je suis dans la beauté du plant soigné. Dans sa sérénité et la lumière. Je suis dans l’eau des bégonias qui, suspendus, rougissent. Je suis dans les quartiers d’orange qui reposent sur la table tranquille. Je suis partout où la douceur est. Je suis le bonheur des atmosphères qui me vivent, le bonheur vivant les atmosphères.
Julian
Belle Folie (: !